top of page

Politiques de planification

Le développement de l’agglomération de Stockholm est caractérisé par sa topologie unique constituée d’un tiers d’eau, d’un tiers de territoire et d’un tiers de végétation.  En fait, la ville de Stockholm est constituée d’une série de développements successifs qui s'étalent de manière radiale sur l’ensemble du territoire.

Sa naissance remonte aux années 1200 sur île de Stadsholmen, cet emplacement permettait une meilleure protection de la ville fortifiée. Gamla Stan dite la ‘vieille ville’, a pris peu à peu de l'expansion sur les îles voisines. Dès 1419, Stockholm devient la capitale de la Suède et revêt une importance économique dû à sa position stratégique centrale. Progressivement,  les rives nord et sud sont investies et annexées à la ville.​​

Du 17e au 18e siècle, Stockholm réaffirme son hégémonie; sa population croit considérablement et l’urbanisation de la ville se fait rapidement. Début 19e siècle, Stockholm perd progressivement son pouvoir économique mais, demeure la porte d’entrée de la Suède, notamment grâce à l’important port Göteborg. Dans la deuxième moitié du siècle, la ville retrouve sa puissance économique, de nouvelles industries s’installent et Stockholm devient un pôle commercial et de services. Dû à une forte immigration, la population croît rapidement et la ville commence à se développer au-delà de ses limites. (Campagne et côtes) Ce phénomène d’industrialisation tardive a permis l’application des meilleures technologies, plus avancé et plus propre. Donc, un meilleur contrôle des effets négatifs de cette industrialisation sur l’environnement.

La Suède est reconnue pour être un pays précurseur en matière de protection de l’environnement et d’urbanisme et Stockholm est en le modèle de développement. Au cours du 20e siècle, la ville de Stockholm se développe de manière plus structurée et en plusieurs phases successives de planification. Dès 1930, elle met de l’avant un plan qui promouvoit l’élaboration d’un réseau régional de parcs et d’espaces verts reliés afin de préserver la biodiversité et d’offrir des espaces récréatifs.

En 1945, le plan directeur de Stockholm qui s’étend sur 20 ans, est élaboré. Il prévoit entre autre, la construction d’une multitude de logement afin de pallier aux conditions pauvre d’habitation. Puis, la Loi de l’urbanisme de 1947 ainsi que le mode de planification économique à moyen et long terme sont instaurés. Les municipalités ont maintenant le monopole quasi total du développement des villes. Le concept de villes compactes jouxtées aux services collectifs et commerciaux prend de l’ampleur et la nécessité de préserver les espaces naturels est aussi réaffirmée.

Dans les années 1960, dans un contexte économique prospère, le partie Sociale Démocrate annonce un programme de construction d'un million de logements sur dix ans. Ces politiques en matière d’habitation amènent l’essor du marché du logement et le développement des banlieues. En 1987, la Loi sur l’urbanisme et de la construction est révisée. L’emphase est mise sur la santé publique, l’environnement physique, la biodiversité et la préservation des ressources naturelles. La loi détermine les secteurs à préserver ainsi que les usages dominants présents sur l’ensemble du territoire de la municipalité.

En prévision de sa candidature aux jeux olympiques de 2004, la ville de Stockholm désire repenser l’ancienne zone portuaire d’Hammarby Sjöstad. Elle procède à l’achat de nombreux terrains fonciers afin de faciliter la réalisation de ce projet, mais la proposition olympique de Stockholm est rejetée.

Pourtant, ce projet de revitalisation sera l’amorce d’un plan d’aménagement nettement plus ambitieux, “building the city inwards” en 1999. En effet, le plan d’aménagement intercalaire (CityPlan 99) tente de limiter l’étalement urbain et la destruction des espaces verts ainsi que d’assurer la préservation du patrimoine architectural. Pour ce faire, la ville propose, dans un premier temps, de densifier d’anciennes zones industrielles et ce, à même la ville. Douze zones, dont Hammarby Sjöstad, sont identifiées dans le cadre de ce plan pour être revitalisé en quartier d’usage mixte. Ainsi, l’ancienne zone portuaire d’Hammarby Sjöstad sera décontaminée puis réhabilitée et servira de «modèle de développement» en termes de développe durable. La deuxième partie du plan consiste en un développement de sous-centres urbains multifonctionnels implantés dans des zones déjà urbanisées, pourvues de lieux de travail et facilement accessible en transport en commun. Ces sous-centres travaillent en complémentarité avec le pôle attractif majeur, soit le centre-ville.

bottom of page