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Environnement

​Stockholm tire son caractère unique de son emplacement géographique au sein d’un archipel de 14 îles. Ce rapport de proximité particulier à la dimension maritime du paysage nécessite une approche globale et sensible. Effectivement, le développement urbain ne doit pas compromettre l’intégrité du rapport à l’eau, mais plutôt, être perçu comme un atout et permettre une relation privilégiée avec les résidents, visiteurs ou travailleurs, pour qu’ils profitent de ces espaces tant à des fins récréatives que contemplatives. Au-delà de la valorisation des rives d’un point de vue paysager et environnemental de conservation de la flore et de la faune, il s’agit de réaffirmer l’aspect identitaire de la ville de Stockholm à travers ces aménagements intégrés à l’échelle de la ville.

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L’aménagement des friches riveraines de Stockholm, principalement dans la politique d’implantation des projets, dénote cette préoccupation marquée pour l’amélioration de l'accessibilité aux lacs et aux points d'eau par la création de nouvelles promenades publiques et de points de vue en bordure de ces bassins.

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La ville de Stockholm a également planifié et développé un réseau d’espaces​ verts et de parcs afin d'assurer l’accessibilité à la nature pour l’ensemble des citoyens. La prémisse était la conviction que l'investissement dans les parcs et les espaces verts en proximité de zones plus densément peuplées contribue grandement à améliorer la qualité de l'environnement urbain, même si l’étendue des espaces verts peut parfois être légèrement compromise au profit de l’urbanisation. En fait, la forme de l’étalement urbain de la ville de Stockholm est comparable à celle d’une main (Maleitzke, 2007), dont les cinq axes radiaux en sont les doigts et les interstices entre ces derniers laissent place aux espaces de verdure, offrant un accès facile aux loisirs et aux parcs naturels pour les zones résidentielles développées.

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La multiplicité et l’importance territoriale des espaces verts dans la ville contribuent à créer un véritable réseau qui devient une composante structurante importante dans la morphologie de la métropole. On peut ainsi y lire visiblement et fortement la volonté de préservation écologique et environnementale dans la conservation de vastes zones naturelles dans les extrémités périphériques de Stockholm. Toutefois, la mise en place d’espaces de verdures et de parcs de taille plus modeste apparaît comme une contribution essentielle dans l’intégration à l’urbanité de la ville, non pas comme un espace limitrophe aux développements mais bien comme une volonté ponctuelle et affirmée de marier cette cohabitation humaine-nature dans le quotidien de ces occupants.

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​​La politique urbanistique des dernières années à limiter le développement aux zones déjà construites et donc, à des fins de préservation de l’environnement naturel, l’emprunte au sol doit plus ou moins être réduite à la marque de la structure préalablement bâtie. Ces mesures s’inscrivent donc en lien avec la politique de prise en charge écologique qui aura été mise de l’avant dans les plans de développements municipaux.

Au niveau du développement d’Hammarby Sjöstad, l’environnement urbain est composé en autre de promenades piétonnières, de quais ainsi que de parcs linéaires et le tout est fait avec un souci de préservation de l’environnement. Le projet s’est développé en se basant sur les fondements du développement durable. Le succès de la création de l’éco-quartier est, dès les premières phases du projet, dû Ã  l’élaboration d’objectifs forts et précis et leur constante intégration tout au long dans sa conception.

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Les lignes directrices du projet résidentiel pour un développement durable avaient pour objectifs :

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  • D’utiliser l’espace constructible plus adéquatement et intelligemment;
  • D’implanter du transport alternatif efficace afin de mieux gérer le trafic;
  • D’incorporer le transport actif au plan de développement;
  • De contrôler et réduire l’ampleur du bruit (plafonnement de 45 dB);
  • De décontaminer tous sols pollués en les réaménageant le plus possible en espaces verts;
  • De réduire sa consommation d’énergie;
  • De repenser le fonctionnement des systèmes de collection des déchets, du traitement des eaux usées et des égouts;
  • D’employer des matériaux non-toxiques pour l’environnement.

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Les systèmes de technologie écologique favorisant le succès du quartier et répondant à ses objectifs initiaux sont nombreux. D’abord, la consommation d’énergie est réduite par différents moyens, soit :

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  • En privilégiant l’entrée de la lumière naturelle et l’accès à la ventilation naturelle;
  • Par la mise en place de panneaux solaires pour la conversion de cette énergie en électricité alimentant les bâtiments;
  • Par le réseau urbain de chauffage alimenté par la chaleur dégagée des eaux usées et par le biogaz;
  • Par la récupération de biogaz provenant des eaux usées et des déchets qui sera ensuite redistribué vers les autobus en tant que carburant mais également comme source énergétique pour les résidences.

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Ensuite, un système ingénieux de gestion de déchet est implanté à Hammarby Sjöstad. Les déchets sont d’abord triés par les habitants et ensuite aspirés dans un système tubulaire souterrain. Ce système autorise la disparition des camions de cueillette des déchets ainsi réduisant la production de carbone dans le quartier. Les eaux de pluies sont récupérées et filtrées naturellement par les bassins de rétention d’eau. Elles sont également récupérées et absorbées par les toits verts de certains bâtiments.

Que représente réellement l’installation de ces systèmes et technologies environnementaux en termes de pourcentage? Le quartier a réussi à réduire de 50% sa consommation d’énergie et ce, en consommant 100% des énergies renouvelables. Ces sources énergétiques saines sont celles provenant du soleil, du vent et de l’eau. Ensuite, les habitants ont réussi à diminuer leur consommation d’eau de 60% et de baisser leur production de déchets de 40%. Ils évitent maintenant d’acheter des produits faits de matériaux non-recyclables et donc, ils parviennent à diminuer la production de ces déchets non-recyclables de 90%.

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Pour assurer l’avenir du quartier, un centre d’information, GlashusEtt, centré sur les technologies environnementales et leur fonctionnement est implanté sur un axe important de Hammarby Sjöstad. Il garantit une constante circulation de l’information nécessaire aux citoyens afin qu’ils respectent la raison d’être du quartier, soit d’être durable, sain et vert.

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Il semble y avoir une défaillance pour le triage des déchets car la responsabilité a été remise à l’habitant de trier conformément ces déchets. Malheureusement, plusieurs habitants vivent dans ce quartier pour son élégance architecturale et sa localisation et non, parce qu'ils sont sensibles au caractère environnemental du quartier.

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En résumé, la préservation de l’environnement a joué plusieurs rôles sur le design du quartier. L’espacement entre chaque îlot, parcelle et bâtiment a influencé le design urbain afin d’optimiser la lumière et la ventilation naturelle et les vues. L’intégration à travers le quartier d’accès piétonniers est importante pour la qualification du design ainsi que des voies pour les vélos laissant moins de place à l’automobile et à sa production de pollution. La conservation et l’ajout d’espaces verts et les installations de rétention d’eau sont des éléments demandeurs d’espace; de ce fait, ils doivent être intégrés à la planification urbaine. Bref, l’amalgame des installations écologiques intégrées jouant sur l’interface du design du quartier génère un résultat assez éloquent.

Coupe schématique des systèmes environnementaux

Espaces verts d'Hammarby Sjöstad

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